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Les Rites de Passage : 1/10



Je viens de commencer la lecture d'un bouquin intitulé Les Rites de passage, écrit par un certain Arnold Van Gennep au début du siècle dernier (première parution : 1909). Il est d'ores et déjà très intéressant, bien que je ne sois pas allée plus loin que le premier chapitre pour l'instant – et à dessein. J'imagine qu'il s'agira de le prendre avec les pincettes nécessaires (écrit il y a plus de cent ans, ca force à la recontextualisation un minimum). Toutefois, il me semble intéressant, au lieu d'en faire une fiche de lecture toute bête qui par dessus le marché me fera perdre les trois quart des informations, de le lire en même tmeps que vous... c'est à dire qu'à chaque chapitre, je ferai l'effort d'un article / compte rendu en lien avec les informations que je trouverai dedans et les réflexions auxquelles cela me porte sur le sujet des rites de passage.

On va voirs si ça tient la durée :)

Le premier chapitre s'emploie tout simplement à introduire le propos en proposant une définition des rites de passage et un classement des rites. J'avoue que les classements, personnellement, j'ai tendance à trouver cela indigeste, mais il semblerait que ce soient des grilles d'analyse intéressantes surtout quand on cherche à comprendre les mécanismes derrière un rite, puis par la suite à créer les siens propres. Ce qui sera mon cas, sans aucun doute.


En l'état, ce qui me parait le plus intéressant en termes pratique, c'est son classement en trois catégorie de rites : les préliminaires, les liminaires et les post-liminaires. Comprendre : les rites avant un changement d'état, les rites PENDANT le changement d'état, et les rites qui suivent immédiatement le changement d'état.


Je trouve ces trois éléments passionnants parce que concrètement, le rite quel qu'il soit est présent pour accompagner un changement d'état. Van Gennep insiste sur le changement d'état social. Passage à une classe d'âge (pour contextualiser moderne, le permis de conduire par exemple, qui amène à l'indépendance motrice de l'age adulte), passage entre deux franges sociales (premier emploi), passage entre deux statuts (mariage et avant cela, enterrement de vie de célibataire...). L'acte magico religieux accompagne un changement de statut social, donc, mais également et d'après moi, un statut psychologique.


La vie est un long rite initiatique, qui nous apprend à vivre heureux. La mort est le dernier rite de passage auquel nous devons nous confronter, le plus effrayant peut-être car on ne sait pas ce qui vient derrière. Mais en vérité, on ne sait jamais ce qui vient suite à un rite initiatique, c'est un saut dans l'inconnu, un acte de foi. C'est un peu comme si chaque rite initiatique de notre vivant nous préparait à ce rite initiatique final, symboliquement...


Les rites de passage tout au long de la vie sont là pour nous accompagner dans ces changements permanents. Pour nous aider à faire le deuil des anciens états, et à pleinement vivre les nouveaux et sentir à quel point nous sommes connectés disons à l'harmonie du monde (à Dieu, à l'Univers, à Soi-même, selon les spiritualités de chacun). A assumer nos choix. Nos non choix. Notre vie.


Et de façon encore plus spécifique, Van Gennep évoque enfin le rite de passage dans le cadre de la prêtrise, comme un passage entre le monde profane et le monde sacré. Je pense en toute honnêteté qu'il n'est pas besoin de rite spécifique pour "entrer dans le monde sacré", et que le sacré est partout autour de nous. Toutefois, j'ai aujourd'hui eu l'opportunité exceptionnelle d'initier une femme à la prêtrise du Féminin Sacré. J'ai pu vivre par l'expérience et non pas uniquement par la compréhension intellectuelle le sens profond de l'acte initiatique. Cette Femme,c ela fait plusieurs années qu'elle se prépare à cette initiation. Une initiation, c'est un lent processus qui pousse à penser le monde autrement, à le voir autrement. Par exemple, dans ce cadre, à le voir sous l'angle du Sacré. L'acte initiatique vient poser une ponctuation forte dans cette dynamique. A la fois cloturer un pan de vie en le scellant énergétiquement et psychologiquemnet, mais aussi en ouvrir un nouveau.




Je me questionne véritablement, sur la notion "d'entrer dans le sacré par voie horizontale". En vérité, je pense que seule la voie verticale et donc l'initiation disons directe avec le divin est absoluement nécessaire (et l'initiation directe avec le divin, c'est aussi une histoire de Soi Supérieur en psychanalyse... la part divinie de Soi quoi). Toutefois, l'accompagnement d'une autre personne humaine ("voie horizontale") peut véritablement être un soutien. Le rôle de l'Officiante se situe là, je pense : montrer des portes, proposer des chemins (que le cheminant empruntera ou non), et partager son expérience et sa compréhension des mécanismes psycho-spirituels. Aider d'autres humains à trouver leur propre Voie Sacrée, qui est une voie d'harmonie et de bonheur, malgré tout.


Le mot clef c'est "aider". Pas forcer, ni inciter vers une voie plutôt qu'une autre. Et respecter la voie choisie. Montrer, puis aider à franchir la porte choisie le cas échéant.


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